La situation autoroutière de Montréal est un sujet qui m'intéresse. La première fois que je suis venue à Montréal, il y a déjà quelques années, en tant que touriste, un seul mot me venait en tête, Autoroutes! C'est en effet un mot-clé qui revient fréquemment au téléjournal, particulièrement depuis cet été. Le rapport que j'entretiens avec cette structure est quelque peu complexe.
Il faut avant tout comprendre le contexte dans lequel la «40», c'est-à-dire la «Métropolitaine» qui occupe une grande partie de la ville, s'est littéralement imposée. Essentiellement, ce tronçon fu construit vers la fin des années 50, dans l'objectif, à court terme, de désengorger l'autoroute 20 du trafic. À se moment, il s'agissait simplement de défaire l'ancien boulevard et d'en surélever un autre, gigantesque par contre, mais qui sillonne aujourd'hui, en 21 kilomètres, le paysage montréalais, d'est en ouest. En outre, l'autoroute métropolitaine est l'une des plus longues autoroutes canadiennes (La «transcanadienne»).
Étrangement, aujourd'hui il y a encore des embouteillages sur les routes. Il me semble qu'on ne constate pas encore ce problème, qui ne se résout pas en finançant d'autres nouvelles autoroutes au-dessus des premières. On appelle cela un cercle vicieux dans le branding des villes, ou la ville (la grenouille) qui voulut être plus grosse que l'autre ville (le boeuf).
Quand ton défi du Nouvel An est de traverser une rue, on peut se questionner sur tes intérêts généraux, c'est drôle, mais du coup, ça comporte quelque chose de moins drôle qui ne va pas. C'est déconcertant de noter qu'à l'aube de rénovations majeures sur nos routes, on nie avec les mêmes discours les impacts négatifs, en terme de mobilité piétonne et cycliste, mais également entre les quartiers fracturés ( qui maintient de nombreux sites dangereux et précaires).
Par les fenêtres j'observe cette monstrueuse structure, à n'importe quel moment. J'aime voir les ballets de chacun. J'observe le rythme, surtout le soir. Je me suis toujours demandé pourquoi à la suite d'orages violents on entend toujours crier les sirènes de pompiers, de police ou d'ambulances? Qu'est-ce qui s'est réellement passé? Durant les heures de pointe, c'est le silence total. Tous se tiennent tranquilles sur ce «tapis volant» de béton.Pendant se temps, ça pollue. Parfois j'aime détester cette bande grise, formant un mur en guise de modernité, héritage américain pour lequel je ne suis pas fière. Je ne crains pas le ciment quand il y a une conception stratégique derrière.
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